Arwana .... Spirit

Comme plusieurs nuits déjà en si peu de temps, Arwana se retournait dans son lit impossible de trouver le sommeil.
Elle sentait son coeur se resserait de plus en plus dans sa poitrine, il lui semblait manquer d'air, se hissant sur ses bras, la rôdeuse se redressa, fixant son regard livide sur le plafond, elle soupira.

*A quoi bon ?? J'arriverai pas à dormir de toute façon.*

Des pas légers se firent entendre sur le sol, Arwana était debout et se dirigeait vers la porte menant à la grande pièce de l'auberge, car la chambre de cette dernière donnait directement derrière le comptoir.
La pénombre des lieux qui apparurent aux yeux de la jeune femme, donnait une touche presque irréel à cet environnement, si paisible et silencieux.
Arwana hésita quelques temps, fuir l'endroit en partant chevaucher dans la forêt, loin du domaine, ou affronter enfin, les troubles de son esprit, pour peut-être en finir, avec ces souvenirs qui l'envahissait à tout instant.

*Non, ce n'est pas bon d'ignorer tout ça, de les ignorer, et surtout d'essayer de l'oublier ... jamais je ne retrouverai une part de paix intérieur, si je continue à fuir.*

Ses doigts relachèrent leurs emprises, et la poignée de porte menant sur la cour émit un discret cliquetis. Arwana fit demi-tour, et entreprit de monter tout escaliers se présentant à elle, ainsi toujours s'élevant et longeant les couloirs des dortoirs, la jeune femme se retrouva dans une petite pièce, un velux toujours entre-ouvert apporté de doux rayons de lune, une caisse se trouvant à proximité permis à la rôdeuse de se hisser sur le toit.

Assise les pieds dans le vide, Arwana observa les étoiles, une horde d'images du passé surgirent alors dans sa tête, elle détourna son visage du ciel fermant les yeux avec force, comme si celui-ci était responsable de cette soudaine orgit de souvenirs.
Entiérement crispée, la jeune femme ouvrit timidement les yeux, là une douleure comme elle n'avait plus ressenti depuis longtemps, se fit sentir, l'espace d'un instant, elle le vit ....



... Caim, il avait toujours était là pour elle, et ces longues nuits passés tout les deux sur ce toit, resterait à jamais graver dans le coeur, et l'âme de la rôdeuse.

- Je t'aimerais à jamais, chuchota-t-elle.

Une larme passa sur sa joue, combien d'années était passées, sans la voir pleurer, Arwana ne pouvait le dire, et à vrai dire nul ne le pouvait.

Cette nuit, elle devrait renouer avec le passé, cette nuit ... elle devait se liberer.